Castrum de Cornillon, 1251 (Cartulaire de l’Île-Barbe) – Castrum de Cornillionis, 1252 (ibid.) – Castrum de Curnillione, 1268 (Inventaire des Dauphins, 238) – Curnillon, 1269 (ibid., 218) – Cornilhone, 1276 (Archives de Colonzelle) – Castrum Curnillionis in valle Olle, 1302 (Cartulaire des Dauphins, 220) – Castrum Cornilionis vallis Olle, 1302 (ibid., 321).
Avant 1790, Cornillon était une communauté du ressort du parlement et de l’intendance d’Aix, sénéchaussée, viguerie et recette de Sistéron. Cette communauté qui, annexée à la Provence en 1261, fut ensuite comprise parmi les terres adjacentes, jusqu’à la création de la sénéchaussée de Sisteron en 1635, formait une paroisse du diocèse de Gap. Son église, longtemps dédiée à saint Martin, – Ecclesia Sancti Martin de Cornelio, 1135 (Cartulaire de Saint-Victor, 844) – Ecclesia Sancti Martini de Cornillon, 1169 (ibid., 848) – Ecclesia de Cornilione, 1180 (ibid., 870) – Ecclesia de Cornillione, 1183 (Masures de l’Île-Barbe, 116) et ensuite à saint Michel, était celle d’un prieuré de l’ordre de Saint-Bénoît – Prioratus de Cornillone et de Cornilhaco, 1516 (Pouillé de Gap), qui, dépendant premièrement de l’abbaye de Saint-Victor de Marseille et, dès 1183, de celle de l’Île-Barbe, était en dernier lieu un bénéfice de nomination royale, dont le titulaire avait droit aux dîmes des paroisses de Cornillon et de Cornillac.
Au point de vue féodal, Cornillon était une terre du fief des barons de Mévouillon et de l’arrière-fief des abbés de l’Île-Barbe, sur laquelle les comtes de Provence acquirent en 1261 des droits de suzeraineté, et qui, possédée en 1268 par les Isoard de Chalancon, ensuite par les Rosans, vers 1270 par les Alleman et en 1310 par les Plaisians, fut acquise en 1321 par les Dauphins. Ces derniers furent remplacés par les Baux, à qui la reine Jeanne inféoda Cornillon et les autres terres de la vallée de l’Oulle; et les d’Agout, héritiers des Baux vers 1348, eurent pour successeurs les Mévouillon de Barret qui s’éteignirent chez les Grolée-Bressieu. Acquise enfin, vers 1611, par les La Tour-Gouvernet, cette terre passa ensuite aux Faure-Chypre, qui la vendirent en 1277 aux Sibeut de Saint-Ferréol, ses derniers seigneurs.
La population de Cornillon, qui était de 220 âmes en 1709, s’élevait à 278 âmes en 1799.
Source : Bibliothèque_nationale_de_France
Données héraldiques :
Source “Gallica”